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Thérapie analytique et psychanalyse
Elles sont à la fois proches et différentes. Proches dans la mesure où ma démarche s'inscrit, pour l'une comme pour l'autre, dans la lignée des apports de la psychanalyse freudienne, et différentes dans le but recherché, dans la durée du travail, dans la fréquence des rendez-vous. La psychothérapie est plus propice à traiter le symptôme afin de trouver l'apaisement et le dynamisme qui permettent de vivre mieux assez rapidement.
La psychanalyse ira chercher plus loin ce qu'il en est de ce mal être. Evidemment ce sera un travail de plus longue durée. Mais aussi un risque minimisé de voir resurgir, tôt ou tard, sous des manifestations diverses (des symptômes divers) la répétition d'un conflit qui aura peut-être été trop rapidement abordé lors d'une thérapie "brève". Ce qui ne veut pas dire que la thérapie brève soit inefficace : pas du tout, elle a ses avantages mais il est bon d'en connaître aussi ses limites.
Combien de temps dure une psychanalyse ?
Il y a des clichés sur lesquels il est nécessaire de revenir : une psychanalyse ne dure pas forcément de longues et interminables années. Elle peut durer quelques mois et être tout à fait efficace. Il est également possible de reprendre une analyse laissée en cours si le sujet le désire. C'est un cas de figure très fréquent. Par ailleurs, en fonction de l'évolution de l'analyse et de ce que recherche l'analysant, elle peut durer bien davantage. Chaque analysant est unique : la durée de sa psychanalyse sera la sienne.
Il est tout a fait exact que nous ne sommes pas ici dans le domaine de l'immédiateté, du "tout, tout de suite", de la résolution des problèmes par quelques phrases magiques ni dans l'éphémère. Nous sommes dans la psychanalyse, c'est à dire dans l'exploration de ce que nous ignorons de façon consciente et de ce que savons de façon inconsciente par l'expression de ce savoir : le symptôme qui nous parle à travers la souffrance, l'interrogation, le questionnement . Il est bon de savoir ces choses-là à propos de l'analyse avant de s'y engager.
Pour autant, il y a des alternatives tout à fait valables : on peut choisir de faire une psychothérapie afin d'obtenir des résultats très intéressants à plus brève échéance. Mais en en connaissant les imites.
Face à face ou divan ?
L'image du divan est certes très symbolique de la psychanalyse, mais le divan n'est absolument pas un passage obligé ni le garant d'une analyse "réussie" : des analyses se font en face à face avec autant d'intensité que sur le divan. Ce n'est d'ailleurs pas à l'analyste de décider de ce qui sera le plus adéquat pour l'analysant : c'est l'analysant qui choisit ce qui lui convient le mieux. Puisque ce qu'il va "dire" à l'analyste dans ce choix, il est le seul à en connaître le sens.
Il est fréquent de passer quelques temps en face à face puis d'opter pour la position allongée si l'analysant en ressent le besoin et le désir. L'analyste peut l'y inviter mais il n'insistera pas en cas de refus : car le refus est une façon de s'exprimer et donc à prendre en compte. Il est vrai que le divan permet à certains un lâcher prise et un laisser aller à la parole peut-être plus plus important que le fauteuil. Tout dépend de la personne. Chez certains, c'est l'effet inverse qui se produit : allongé, l'analysant deviendra silencieux. Chaque analysant est unique et chaque analyste l'est également. Il n'est pas facile de baisser les barrières, de vaincre ses résistances, cela ne dépend d'ailleurs pas d'une volonté mais d'une possibilité.
Chaque chose en son temps, rien n'est figé et le travail œuvre, le plus souvent à notre insu. Pour preuve, le bienfait qui intervient très souvent dans les premières séances : rien n'est réglé et pourtant nous allons mieux. C'est l'effet de la parole qui soulage et non le conflit interne débusqué et dénoué. Pour cela il faudra prendre du temps, plus exactement se donner le temps.
Le paiement des séances
La question de l'argent est elle aussi victime de clichés variés alors que l'argent est là parce que le psychanalyste doit gagner sa vie comme tout un chacun. Le paiement se fait par chèque, virement ou espèces, à la convenance de celui qui paye. Cela ne veut pas dire pour autant que la question de l'argent se cantonne au simple salaire du psychanalyste: il témoigne aussi de la participation de l'analysant à son analyse autrement qu'avec ses mots et ses silences. Il y a beaucoup de symbolique autour de l'argent et elle n'est pas à ne pas considérer, loin de là. Mais, en première instance, payer son analyste c'est simplement payer le service qu'il propose.
Le cadre
Bien que la souplesse et l'adaptation à chaque personne soit de mise, il y a ce que l'on appelle le "cadre psychanalytique" : c'est en quelque sorte une ligne de conduite qui va être décidée lors de la première séance, entre l'analysant et l'analyste. Il y a la déontologie (ce qu'on ne peut pas modifier) et puis il y a ce qui peut être adapté à l'analysant.
Cette ligne de conduite sera , autant que faire se peut, appliquée tout au long de l'analyse. Cela concerne la durée des séances, leur rythme, l'importance de l'assiduité afin de maintenir un état propice au travail introspectif.
Que ce travail se déroule en ligne ou en cabinet, le cadre fixé reste le même. Il est bon de savoir que rien n'est figé (hors l'éthique de la psychanalyse qui elle ne doit admettre aucune dérogation) et que ce cadre, même si l'on doit s'y tenir pour le bon déroulement de l'analyse, n'est pas pour autant d'une rigidité absolue et définitive. Tout est dialogue en psychanalyse.
Il y a donc une grande souplesse dans le travail psychanalytique et je fais partie de ceux qui considèrent que ce n'est pas à l'analysant à s'adapter à la psychanalyse mais à la psychanalyse à s'adapter à l'analysant.
Ma pratique
La psychothérapie que je pratique est analytique, mon écoute est active, j'interviens pendant la séance, je vous écoute avec bienveillance et respect, aucun jugement n'est porté, et tout est fait pour que s'établisse un climat de confiance entre l'analysant et l'analyste.
Hormis dans le cadre d'une analyse didactique (analyse que souhaite faire un futur psychanalyste), il est assez rare qu'on arrive chez le "psy" en déclarant d'emblée qu'on veut faire une psychanalyse : ça peut arriver mais ce n'est pas le plus fréquent. La démarche la plus courante est celle d'une personne qui est en souffrance et qui veut aller bien. Et je suis là pour entendre cette souffrance et aider celui qui vient me voir à aller bien. Car, oui, la psychanalyse est une psychothérapie et son objectif est qu'une personne qui va mal, reparte un jour, quand elle le voudra, en disant "je vais bien, je peux reprendre ma route".
D'inspiration freudienne (et successeurs), le travail portera sur la libre association des idées, l'analyse des rêves, les lapsus, les actes manqués...que ce soit en séance ou hors séance, tout ce qui nous vient de notre inconscient. Sans pour autant laisser de côté le conscient, bien-sur : il est un support très important. Mais bien souvent, avant d'arriver chez le "psy", nous nous sommes déjà acharnés à tenter de comprendre et de décortiquer, voire de chercher dans la littérature psychanalytique des explications "savantes" à ...ce que nous connaissons déjà. Cela donne forcément toujours de piètres résultats, et pour cause : le message essentiel n'est pas dans ce que nous savons mais dans ce que nous ne savons pas.
Car ce sont autant d'indices précieux que nous envoie notre inconscient et que la psychanalyse a pour vocation de repérer, de faire émerger jusqu'à la conscience. Ceci afin que le sujet puisse trouver son rôle, sa place, c'est à dire qui il est, au-delà des masques que nous portons tous avec plus ou moins de difficultés, depuis l'enfance.
Tout ceci ne se fait pas en quelques séances. Certaines résistances sont parfois très dures à briser. Mais en prenant le temps, en se *donnant* le temps et les moyens, ces résistances finissent par se fissurer et laisser filtrer ce qui nous fait souffrir depuis de si longues années le plus souvent à notre insu.
Ce qui est refoulé dans l'inconscient est solidement noué. Il faudra jouer sur les mots, les images, les fantasmes, l'imaginaire, tout ce qui nous passe par l'esprit, pour tenter de dénouer ces conflits internes enfouis au plus profond de nous. Car ils font le nid de nos inhibitions, angoisses récurrentes, peurs, souffrances diverses et nous brident dans notre vie quotidienne.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la connaissance notre histoire et de ses conflits n'est ni toujours suffisante ni toujours notre meilleur allié : afin de ne pas nou enfermer trop longuement dans le ressassement, il nous faudra compter sur ce qui est bien plus spontané, à savoir ce qui se joue dans le transfert de nos émotions (sur l'analyste comme dans toute relation humaine) , dans l'imaginaire qui gravite autour de faits réels dont nous avons le souvenir conscient... ou inconscient. C'est tout un travail de déchiffrage complexe qui repose sur l'inattendu, l'imprévisible, le non-su. Un peu comme si nous devions lire un alphabet que nous n'aurions pas appris. A partir de cette non-connaissance, de ce non-savoir, le travail peut se faire. Notre solution ne se trouvera pas dans les livres : nous ne sommes pas dans les livres...Chaque personne est son propre livre dont le chapitre principal sera celui consacré à la petite enfance et à l'inconscient.
L'enfance, ce haut lieu de notre modelage, l'origine de certains comportements qui nous dérangent, de certaines névroses, angoisses, inhibitions, symptômes divers que nous éprouvons dans des situations qui nous sont à la fois familières et énigmatiques.
C'est le voile de l'énigmatique qu'il nous faudra lever, fil à fil, pour nous reconnaître, apprendre à nous aimer pour apprendre à nous laisser aimer et pour aimer à notre tour.
Qui suis-je ? C'est la question que pose la psychanalyse, dans le fond. Et la réponse qu'elle va s'efforcer de nous donner.
Tout au long de ce travail à deux, je vous accompagne afin que vous puissiez cheminer au mieux vers la possibilité de vivre selon votre désir, la conscience de qui vous êtes, de la place qui est la vôtre au sein de votre famille, de votre couple, de votre univers professionnel et de la société en général.
La première séance
Ce premier contact est très important car il est d'abord le moment où nous allons faire connaissance, où je vais vous écouter m'exposer la raison qui fait que vous venez me voir, où nous allons ressentir, vous et moi, si "le courant passe", si un travail ensemble est envisageable, si la confiance s'installe. C'est également le moment où nous allons définir le cadre dans lequel va se dérouler le travail que nous effectuerons ensemble.
La psychanalyse est une terre où la parole est libre et rend libre.
Frédérique Le Ridant - Marseille 2007
Aider l'autre ce n'est pas le prendre en charge, c'est le réengager dans le jeu de la vie où il a dû renoncer. Ce n'est pas répondre pour lui, c'est faire qu'il ait du répondant"
Daniel Sibony
Ecrivain, Psychanalyste, Philosophe
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